Animateurs à temps partiel : résultats de l’étude Animation/Alisfa

La synthèse de l’étude sur les emplois d’animateurs à temps partiel portée conjointement par les CPNEF Animation et Acteurs du lien social et familial (Alisfa) a été publiée en décembre 2015. Elle dresse un état des lieux du temps partiel dans les champs de l’animation, de la petite enfance et des centres sociaux et propose des solutions permettant, dans la durée, de faire reculer le temps partiel et la précarité dans ces secteurs.

État des lieux dans les branches Animation et Alisfa

En 2014, les animateurs à temps partiel représentaient 2 % des salariés de la branche Animation. Âgés pour la moitié d’entre eux de moins de 50 ans, ils étaient 67 % en CDI, 11 % en CDD et 7 % en contrat aidé. Près de 45 % d’entre eux n’avaient pas de diplôme professionnel (mais 38 % des employeurs avouaient ne pas connaître le niveau de diplôme de leurs animateurs !).

Les animateurs à temps partiel de la branche Alisfa étaient en 2013 proportionnellement plus nombreux (10,5 % des salariés), et plus jeunes (68 % avaient moins de 40 ans). Seulement 24 % d’entre eux étaient en CDI, contre 58 % en CDD. Plus de la moitié des salariés de la branche disposant d’un bac +2 étaient des animateurs à temps partiel.

Les pratiques visant à réduire le temps partiel et la précarité

Quatre types de pratiques permettraient d’améliorer les conditions d’emploi des animateurs :

  • formaliser des stratégies de développement de réponse aux besoins plutôt que des stratégies de croissance par l’offre et la recherche prioritaire de financement ;
  • développer des projets de territoire entre structures ;
  • renforcer l’accompagnement des parcours professionnels des animateurs ;
  • construire des passerelles interbranches et mutualiser des formations.

Au niveau national, l’étude préconise de favoriser la reconnaissance du champ de l’animation et des métiers d’animateurs en agissant en concertation sur les politiques de l’emploi et de formation ; de renforcer le positionnement et le rôle des structures dans leurs environnements (en augmentant la lisibilité des projets associatifs, en diversifiant les partenariats…) et de construire la cohérence entre le projet associatif et sa concrétisation, à travers notamment un travail sur les modèles de développement et la qualification des fonctions employeur et Ressources humaines.